
Le secret du tour de la Gaspésie n’est pas de suivre un itinéraire, mais de piloter son voyage en synchronisant ses arrêts avec le rythme de la marée, de la route et des secrets locaux.
- Le sens anti-horaire offre les meilleures vues directes sur la mer, mais le sens horaire permet une expérience plus tranquille en haute saison.
- Le Rocher Percé est un incontournable, mais l’âme de la Gaspésie se révèle dans son arrière-pays souvent négligé.
Recommandation : Utilisez l’horaire des marées comme le véritable guide de votre journée pour décider où et quand vous arrêter, transformant chaque pause en une opportunité de découverte.
Chaque année, c’est la même question qui revient sur toutes les lèvres quand on prépare son char pour le grand tour : « On commence par le nord ou par le sud ? ». On lit les blogues, on regarde les photos, et on finit avec une liste d’épicerie de places à voir, longue comme un jour sans pain. Le Rocher Percé, Forillon, les Chic-Chocs. C’est bien beau, mais ça ne vous dit pas l’essentiel. Ça ne vous dit pas comment sentir le pouls de la 132.
Laissez-moi vous dire une affaire, moi qui la roule depuis des années, beau temps, mauvais temps. La Gaspésie, c’est pas une checklist. C’est un être vivant qui respire au rythme des marées. Les guides touristiques vous donnent une carte, mais moi, je vais vous donner les clés du camion. On va oublier les itinéraires « parfaits pour Instagram » qui vous font courir d’un spot à l’autre. La vraie game, c’est de savoir quand s’arrêter, quand rouler, et surtout, comment ne pas se faire prendre dans les mêmes pièges à touristes que tout le monde.
Le but, ce n’est pas juste de « faire » la Gaspésie, c’est de la comprendre. C’est de savoir pourquoi le tronçon de la Haute-Gaspésie use un conducteur, où s’arrêter pour la guedille qui goûte le ciel, et comment trouver un lit quand tout a l’air plein. On va jaser de la route, la vraie. Celle qui vous récompense quand vous la respectez et qui vous teste quand vous êtes pressé. Embarquez, on part faire le tour comme il faut.
Sommaire : Votre feuille de route pour la 132
- Sens horaire ou anti-horaire : quel côté de la 132 offre les meilleures vues sur la mer ?
- Pourquoi le tronçon de la Haute-Gaspésie est le plus dangereux pour les conducteurs fatigués ?
- Les 4 cantines de bord de route où manger la meilleure guedille aux crevettes
- L’erreur de s’arrêter uniquement au Rocher Percé et rater l’arrière-pays
- Camping ou Motel : où dormir sur la 132 sans réserver 6 mois à l’avance ?
- La Route des Navigateurs : les 4 arrêts obligatoires pour comprendre l’histoire maritime
- VUS ou Compacte : quel véhicule est indispensable pour sortir des villes en février ?
- Comment choisir vos haltes routières pour transformer la fatigue en découverte locale ?
Sens horaire ou anti-horaire : quel côté de la 132 offre les meilleures vues sur la mer ?
C’est la question à 100 piastres. La réponse courte : ça dépend de ce que vous cherchez, mon chum. Il n’y a pas de mauvais choix, juste deux expériences différentes. La 132 fait une boucle complète en revenant par la vallée de la Matapédia, alors vous ne manquerez rien du paysage. Le choix du sens influence surtout votre perspective et le trafic.
Pour y voir clair, voici les faits, direct de la cabine du truck :
- Sens anti-horaire (par le sud, via la Matapédia) : C’est le choix classique. Vous gardez le fleuve puis le golfe du Saint-Laurent à votre droite, côté passager. Idéal si votre copilote veut prendre des photos sans que vous ayez à vous arrêter toutes les cinq minutes. L’après-midi, sur la côte nord, le soleil est dans votre dos, ce qui donne les meilleures conditions de lumière pour les photos. Par contre, c’est le sens que 90% des touristes prennent, attendez-vous à plus de trafic en juillet-août.
- Sens horaire (par le nord, via Sainte-Flavie) : Vous plongez direct dans le spectacle. Les vues sur la mer sont à votre gauche, ce qui vous force à utiliser les haltes routières pour vraiment en profiter. C’est une bonne chose, ça vous oblige à ralentir. Le gros avantage, c’est que vous roulez souvent à contre-courant du flux principal. Ça donne une impression de plus grande tranquillité, même en pleine saison. Le matin, le soleil levant sur la mer est un spectacle que vous ne regretterez pas.
Personnellement, pour un premier voyage, l’anti-horaire est une valeur sûre pour ne rien manquer. Mais si vous cherchez la paix, osez le sens horaire.
Pourquoi le tronçon de la Haute-Gaspésie est le plus dangereux pour les conducteurs fatigués ?
Entre les Méchins et Grande-Vallée, la 132 devient une autre bête. On l’appelle la Haute-Gaspésie, et c’est là que la route se colle aux montagnes des Chic-Chocs qui plongent dans la mer. C’est magnifique, mais c’est un piège pour celui qui pique du nez. Oubliez les longues lignes droites du Bas-Saint-Laurent; ici, la route ne vous lâche jamais.
Le danger vient de trois affaires. Premièrement, les courbes sont constantes et souvent sans visibilité. Vous sortez d’un virage et vous tombez direct sur un autre. Si vous êtes fatigué, votre temps de réaction diminue et c’est là que vous pouvez vous faire surprendre par un camion ou un VR qui prend sa courbe un peu large. Deuxièmement, le dénivelé est sournois. La route monte et descend sans arrêt, ce qui demande une attention constante sur votre vitesse, surtout en descendant vers des villages comme Mont-Saint-Pierre.
Finalement, il y a le vent. Quand le vent du nord-est souffle, il frappe la côte de plein fouet et peut littéralement pousser votre véhicule. Un coup de vent dans une courbe où votre attention baisse, et le décor change vite. C’est une section qui demande du respect. Si la fatigue embarque, ne jouez pas au héros. Il y a plein de petites haltes et de villages pour prendre un café. La route sera encore là dans 30 minutes, vous aussi.
Les 4 cantines de bord de route où manger la meilleure guedille aux crevettes
On va se dire les vraies affaires : une guedille, c’est pas juste des crevettes dans un pain. C’est un art. Un bon pain hot-dog grillé au beurre, pas trop mou, des crevettes de Matane fraîches et une « sauce » (souvent juste une bonne mayo) qui ne goûte pas le sucre. Oubliez les grandes chaînes, les vrais trésors sont les petites cantines qui ne paient pas de mine. Voici mes quatre valeurs sûres, testées et approuvées après des centaines de passages :
- Cantine de la Pointe (Matane) : Juste avant ou juste après avoir pris le traversier. C’est souvent là qu’on goûte la première vraie guedille du voyage. Ils ne niaient pas avec la quantité et la fraîcheur est imbattable. Le « test du stationnement » ne ment pas : c’est toujours plein de pick-ups de locaux.
- Le Roi de la Crevette (Sainte-Anne-des-Monts) : Un classique. Certains disent que c’est devenu trop populaire, mais la qualité est encore là. C’est le spot parfait pour une pause lunch avant d’attaquer le parc de la Gaspésie. Leur secret : une touche de céleri haché très fin dans la mayo pour le croquant.
- La Baraque à Frites du Pêcheur (Gaspé) : Moins connue, elle est située près du quai. Vous avez une chance sur deux de voir les pêcheurs livrer les crevettes pendant que vous mangez. C’est une guedille simple, sans flafla, mais où le produit est roi. Le pain est toujours parfaitement doré.
- Chez Mado (Carleton-sur-Mer) : Sur le chemin du retour, dans la Baie-des-Chaleurs. L’ambiance est différente, mais la guedille est tout aussi sérieuse. C’est un arrêt obligatoire pour se récompenser après la longue route et profiter des premières vues sur le Nouveau-Brunswick au loin.
Un conseil de pro : demandez toujours « juste un peu de laitue ». Le héros, c’est la crevette, pas la verdure.
L’erreur de s’arrêter uniquement au Rocher Percé et rater l’arrière-pays
Le Rocher Percé, c’est la Tour Eiffel de la Gaspésie. Il faut le voir, c’est clair. À marée basse, vous pouvez marcher jusqu’à ses pieds, et à marée haute, le voir se découper sur l’horizon. C’est un spectacle. Mais l’erreur classique, c’est de faire les 1000 kilomètres juste pour ça, de prendre la photo et de repartir. En faisant ça, vous manquez 80% de l’âme de la région.
L’âme de la Gaspésie, elle n’est pas juste sur la côte. Elle est dans l’arrière-pays, dans les vallées creusées par les rivières à saumon. Quand vous quittez la 132 pour vous enfoncer sur une route de gravel vers la vallée de la Cascapédia ou que vous suivez la sinueuse route qui longe la rivière Matapédia, le paysage change du tout au tout. Les falaises font place à des montagnes douces et vertes, le bruit du vent est remplacé par le silence de la forêt. C’est là que vous trouverez les ponts couverts, les villages où le temps semble s’être arrêté et une tranquillité que la côte, en plein été, ne peut plus offrir.
Pour bien comprendre la région, il faut voir ce contraste. L’illustration ci-dessous vous donne une petite idée de ce que vous manquez en restant collé à la mer.

Ce paysage, c’est le cœur battant de la péninsule. C’est le refuge des orignaux, le territoire des rivières claires. Prenez une demi-journée pour explorer un de ces coins, comme le secteur de Murdochville ou les routes forestières autour du parc de la Gaspésie. Vous verrez le Rocher Percé avec un autre œil en revenant sur la côte, en comprenant d’où vient toute cette force brute.
Camping ou Motel : où dormir sur la 132 sans réserver 6 mois à l’avance ?
Juillet et août en Gaspésie, c’est la guerre pour trouver un spot où dormir. Si vous arrivez à 17h dans un village en pensant trouver un motel, vous risquez de dormir dans votre char. Les données ne mentent pas : on observe un taux d’occupation de 84,9% en août, ce qui laisse très peu de place à l’improvisation. Mais « difficile » ne veut pas dire « impossible ». Il faut juste connaître les trucs que les plateformes de réservation en ligne ne vous diront jamais.
Le secret, c’est de sortir des sentiers battus numériques. Voici les stratégies qui sauvent un road trip :
- Les campings municipaux : C’est la carte cachée du voyageur. Presque chaque village a son petit camping municipal, souvent situé à un endroit de rêve (bord de rivière, vue sur la mer). Ils sont rarement sur Booking.com et gardent toujours quelques sites pour les voyageurs de passage. Repérez-les sur une carte avant de partir, et appelez directement en début d’après-midi.
- La technique SEPAQ du matin : Les parcs nationaux (Forillon, Bic, Gaspésie) affichent complet des mois à l’avance. Mais chaque jour, il y a des annulations. Connectez-vous sur le site de la SEPAQ à 8h pile le matin. C’est là que les places annulées la veille sont remises en ligne. Vous pouvez trouver un prêt-à-camper ou un chalet pour le soir même.
- Les pancartes « Chambres à louer » : Ça a l’air vieux jeu, mais c’est une mine d’or. En traversant les villages, gardez l’œil ouvert pour les petites pancartes écrites à la main devant les maisons. C’est souvent des gens du coin qui louent une chambre ou deux. C’est authentique, moins cher, et ça dépanne solidement.
- Les villages-relais : Cherchez les panneaux bleus « Village-relais ». Ce label garantit que vous y trouverez des services essentiels ouverts, y compris une solution d’hébergement d’urgence, même tard le soir.
Et le meilleur conseil : voyagez en juin ou en septembre. La météo est souvent superbe, les couleurs sont magnifiques, et la disponibilité des hébergements augmente de près de 30%.
La Route des Navigateurs : les 4 arrêts obligatoires pour comprendre l’histoire maritime
Avant que la Gaspésie ne vous happe avec ses falaises, la 132 vous fait traverser le Bas-Saint-Laurent sur ce qu’on appelle la Route des Navigateurs. Ce n’est pas juste une « autoroute » vers la péninsule, c’est le berceau de notre histoire maritime. Chaque village a une histoire de phare, de naufrage ou de pilotes de navire. Comme le souligne un historien maritime local dans le Guide patrimonial du Bas-Saint-Laurent :
Le Bic était le repaire des pilotes du Saint-Laurent, ces navigateurs experts indispensables qui guidaient les navires dans les eaux dangereuses du fleuve.
– Historien maritime local, Guide patrimonial du Bas-Saint-Laurent
Pour vraiment comprendre l’esprit des lieux, il faut faire plus que rouler. Voici quatre arrêts qui vous racontent cette histoire :
- Kamouraska : Reconnu comme l’un des plus beaux villages du Québec, son architecture témoigne de l’âge d’or de la construction navale. Mais son atmosphère unique est aussi liée à une affaire criminelle célèbre de 1839 qui a marqué l’imaginaire québécois. Se promener dans ses rues, c’est sentir le poids de cette histoire.
- Le Bic : Le parc national du Bic, avec ses anses et ses îles, était un port naturel stratégique. C’est ici que les « pilots » attendaient les grands voiliers venus d’Europe pour les guider à travers les pièges du Saint-Laurent jusqu’à Québec. C’est un lieu qui respire la navigation à vue.
- Pointe-au-Père : Un arrêt incontournable et tragique. C’est ici qu’a eu lieu le naufrage de l’Empress of Ireland en 1914, la plus grande tragédie maritime du Canada. Le musée et le phare historique vous plongent dans cette nuit fatidique. Grimper dans le phare, c’est comprendre le rôle vital de ces sentinelles de la mer.
- L’Isle-Verte : Prenez le petit traversier (attention aux horaires de marées !) pour vous retrouver sur une île où la vie est encore dictée par le fleuve. Son phare patrimonial, le plus ancien du Saint-Laurent, est un témoignage vivant d’une époque révolue.
Ces arrêts transforment une simple route en un véritable voyage dans le temps, vous donnant les clés pour comprendre la culture de la côte que vous allez longer pendant des jours.
VUS ou Compacte : quel véhicule est indispensable pour sortir des villes en février ?
Faire la Gaspésie en hiver, c’est une autre game. C’est magnifique, silencieux, brutal. La question du véhicule devient alors primordiale. La 132 est une route nationale, elle est donc très bien déneigée et entretenue. En théorie, une bonne voiture compacte avec d’excellents pneus d’hiver (c’est non négociable) peut faire le travail si vous restez sagement sur l’asphalte principal. Mais le plaisir de l’hiver gaspésien, c’est aussi de s’aventurer un peu.
Le vrai débat se joue dès que vous quittez la 132 pour un chemin de rang ou une entrée de parc. C’est là que la garde au sol et la traction intégrale d’un VUS font toute la différence. La poudrerie (cette neige fine qui vole et s’accumule en bancs) peut rendre une route secondaire impraticable pour une compacte en quelques minutes. Le tableau suivant, basé sur l’expérience du terrain, résume bien le match.
| Critère | VUS | Compacte | Recommandation |
|---|---|---|---|
| Route 132 déneigée | Non nécessaire | Suffisant avec bons pneus | Compacte |
| Routes secondaires | Essentiel | Risqué | VUS |
| Consommation essence | 12-15L/100km | 7-9L/100km | Compacte |
| Garde au sol (poudrin) | Avantage majeur | Problématique | VUS |
| Coût location hiver | 150-200$/jour | 80-120$/jour | Compacte |
Comme le montre cette analyse comparative inspirée des retours de voyageurs, le choix dépend de votre ambition. Si votre plan est de vous tenir à la route principale et de visiter les villes, une compacte bien chaussée fera l’affaire et sauvera votre portefeuille. Mais si vous rêvez d’accéder à des départs de sentiers de raquette isolés ou de vous rendre à une cabane dans le bois, le VUS devient une assurance tranquillité indispensable. Il vous donne la liberté de dire « oui » à une route enneigée qui vous fait de l’œil.
À retenir
- Le sens anti-horaire offre les vues les plus directes sur la mer, mais le sens horaire promet une expérience plus tranquille en haute saison. Votre choix doit dépendre de votre priorité : la photo ou la paix.
- Ne vous laissez pas hypnotiser par le Rocher Percé; l’âme véritable de la Gaspésie se cache aussi dans ses vallées verdoyantes et son arrière-pays silencieux.
- L’hébergement en été est un défi, mais les campings municipaux discrets et les annulations de dernière minute sur le site de la SEPAQ sont vos meilleures cartes cachées pour un voyage spontané.
Comment choisir vos haltes routières pour transformer la fatigue en découverte locale ?
Sur un long road trip comme celui de la 132, la fatigue est votre pire ennemie. Les haltes routières ne sont pas juste des parkings pour se dégourdir les jambes ou prendre un mauvais café. Ce sont des portails vers des découvertes inattendues, si vous savez comment les choisir. Le secret est d’arrêter de penser « pause » et de commencer à penser « opportunité ». Votre guide pour ça ? L’horaire des marées que vous avez dans votre tableau de bord.
La marée dicte tout sur la côte. Une halte à Percé à marée haute n’a rien à voir avec une halte à marée basse. La première vous offre une vue parfaite pour la photo depuis le Géoparc et sa plateforme vitrée. La seconde vous invite à descendre sur la grève, à marcher jusqu’au rocher et à explorer les grottes. La même halte, deux expériences. Pensez à vos arrêts comme ça : que me permet de faire la marée, ICI et MAINTENANT ? C’est ça, piloter son voyage.
Au-delà de la marée, transformez vos arrêts en micro-aventures. Plutôt que la halte générique, visez un arrêt « thématique » : une halte d’une heure dans un Économusée pour voir un artisan travailler, une halte de 30 minutes dans un fumoir local pour goûter au saumon, une halte dans un village pour tester la cantine dont les locaux vous ont parlé. Chaque arrêt devient une couche de plus dans votre expérience de la Gaspésie. Pour systématiser cette approche, voici un plan d’action simple.
Plan d’action : transformer chaque arrêt en une découverte
- Points de contact : Identifiez les déclencheurs de vos arrêts. Est-ce la marée qui est parfaite, la faim qui tenaille, la fatigue qui s’installe, ou une simple pancarte qui pique votre curiosité ?
- Collecte : Gardez à portée de main les outils de décision : l’horaire des marées, une brochure d’un Économusée, la photo du menu d’une cantine repérée plus tôt.
- Cohérence : Demandez-vous si l’arrêt prévu sert votre objectif du moment. Si vous cherchez le calme, une halte bondée n’est pas la bonne, même si la vue est belle.
- Mémorabilité : Évaluez l’arrêt sur une échelle de « générique » à « unique ». Un café dans une brûlerie locale battra toujours un café de chaîne pour l’expérience. Le « test du stationnement » (plaques locales, véhicules de travail) est votre meilleur indicateur.
- Plan d’intégration : Anticipez. Dites-vous : « Prochain arrêt dans 1h30 à telle place, car la marée sera basse et on pourra explorer les grottes ». Vous transformez une pause subie en une activité planifiée.
Vous avez maintenant les clés du camion, comme on dit. Vous savez comment lire la route, comment jouer avec la marée et comment trouver les trésors que les autres manquent. Il ne vous reste plus qu’à mettre le contact, à baisser la fenêtre et à laisser la 132 vous raconter ses histoires, un virage à la fois. Bonne route.